Le chemin de l’authenticité

La quatrième nuit sacrée, après avoir emprunté le labyrinthe, nous mène toujours plus vers l’authenticité.

Nous vivons dans des sociétés de plus en plus normatives, et ce, dès notre plus jeune âge. Ainsi, les enfants sont cadrés et moulés par les injonctions étatiques dès leur 3 ans ; une fois entrés dans le système scolaire français, ils doivent répondre à tous les critères définis en haut lieu par des technocrates qui ne sont absolument pas au fait du développement de l’enfance. Coupés de la nature, coupés de leur nature, ils sont progressivement formés à devenir de gentils petits salariés consommateurs de biens et services. Leur épanouissement ? Il est totalement superflu de le souhaiter ; même les profs qui ont la vocation chevillée au coeur s’y cassent les dents. Les enfants qui ne répondent pas à ces critères sont pathologisés et mis sur des voies marginales, voire perdus. Nous sommes plus que jamais éloignés d’une éducation qui favorise l’épanouissement de l’être et, par conséquent, le respect de l’authenticité de chacun.

Le rythme imposé par notre société est également un obstacle à l’authenticité : nous disposons de peu de temps pour nous, dans le silence, afin d’opérer un retour sur nous-même. Beaucoup de sollicitations nous tirent à l’extérieur de nous : les réseaux sociaux, le travail, les obligations… C’est donc souvent l’incitation à nous conformer à des injonctions extérieures qui nous fait perdre le lien avec notre propre authenticité.

Or, nous avons tous en nous un potentiel d’authenticité qui sommeille en nous, qui est plus ou moins activé, au fur et à mesure que nous progressons dans la lumière de la lucidité, à force de travail intérieur accompli. C’est à chacun de nous de mener cette entreprise et, pour revenir à ce que je disais plus haut, d’en faire profiter les enfants pour leur apprendre à se relier à leur intériorité.

Qu’est-elle en réalité ?

On peut la définir comme notre capacité à penser, parler et agir d’une manière proche de notre ressenti intérieur. Elle implique une confiance dans notre intériorité et une connaissance de soi qui implique elle-même une écoute intérieure, une bienveillance, une recherche de compréhension de nos fonctionnements internes. L’authenticité nous permet donc de vivre notre unicité, notre plénitude. Elle nous permet de nous sentir intègre en agissant selon qui nous sommes, sans essayer de chercher à être quelqu’un d’autre.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’un état constant, sans aucune aspérité. Parfois, nous ne savons plus qui nous sommes. Souvent, nous pouvons nous sentir divisé.e.s. Il peut nous arriver de ne pas être honnête, ou d’agir de manière inauthentique parce que nous sommes guidés par la peur, ou par une incompréhension…

Cependant, nous engager dans une démarche d’authenticité nous permet progressivement d’éliminer nos plus gros masques, nos plus grosses d’inauthenticité et, au fur et à mesure, de présenter au monde notre vrai visage. C’est aussi un des buts de notre cheminement spirituel, notamment au travers de la méditation et de la pratique spirituelle.

Dans la tradition avalonienne que je pratique, c’est un cheminement d’une très grande importance parce qu’il me met permet de retrouver ma souveraineté. Ce travail sur soi est indispensable pour penser, parler, et agir, en mon nom propre et non laisser mes peurs, voire mes angoisses, ou tout ce que l’on a voulu que je sois, le faire à ma place.

Questionnement sur l’authenticité

Vous sentez-vous une personne authentique ? Un peu, beaucoup, passionnément ? Quel.s masque.s êtes-vous susceptible de porter encore ? Pouvez-vous l.es ôter ? Si non, êtes-vous conscient.e.s de ce qui vous pousse à le.s porter ? Quelle démarche pourriez-vous entreprendre pour vous aider à être plus authentique ?

Prenez des notes dans votre cahier des 12 nuits sacrées. Au regard de votre réflexion, prenez une décision afin de vous aller en 2021 car ôter un masque, devenir plus authentique, est un gage de confort intérieur, de bien-être.

La chouette, guide vers l’authenticité ?

En rédigeant cet article, je pensais sans arrêt à l’activité que l’on pourrait relier à lui. Et, en fait, une des idées que j’avais était par rapport à  la chouette. La chouette, avec sa vision nocturne extrêmement performante, peut symboliser cette capacité à voir en nous au-delà des masques. Nous relier à l’esprit de la chouette peut nous aider à voir dans notre ombre. A propos des symboliques animales, il y a un livre que j’aime énormément c’est celui de Ted Andrews, « Le langage secret des animaux« . Je le trouve très bien fait car il donne également beaucoup de détails sur la vie de chaque animal étudié et pas seulement une vision spirituelle de celui-ci.

Alors, dans mon cas, je réalise qu’en fait, j’ai très envie de peindre en ce moment. Je viens de passer plusieurs semaines à intensément créer pour boucler mon nouveau livre qui paraîtra chez La Plage au printemps prochain et, en fait, j’ai besoin de lever le pied. Hormis ne rien faire qui est une nécessité par moment, j’ai surtout envie de lire et de peindre, pour ce qui est des quelques activités que je compte faire durant mes vacances bien méritées… Alors, je vais m’en tenir à la peinture, mais, sur mon Pinterest, j’ai recensé pas mal d’idées créatives à réaliser sur le thème de la chouette et je vous invite à y faire un tour.

(Crédits photo : image de couverture de Erik_Karits sur Pixabay)

Retrouvez les 12 nuits de l’hiver 2020 :

• Nuit 1 : la nuit des mères
• Nuit 2 : la confiance dans le renouveau du solstice d’hiver
• Nuit 3 : la connaissance de soi
• Nuit 4 : l’authenticité
• Nuit 5 : la responsabilité
• Nuit 6 : le courage
• Nuit 7 : l’éthique
• Nuit 8 : la créativité
• Nuit 9 : mener une vie de valeur
• Nuit 10 : le dialogue et le relationnel
• Nuit 11 : l’éveil à l’environnement
• Nuit 12 : la générosité