Nous sommes enfin au renouveau du solstice d’hiver, le soleil renaissant, symbole de confiance ! En ce jour de fête, j’espère que vous vivrez quelque chose de fort, de doux et de joyeux. Sur Chant des Fées, le calendrier de l’Avent païen dans sa version familiale se clôt. C’est depuis hier le temps des 12 nuits sacrées, ce temps un peu suspendu durant lequel une pause salutaire nous permet de faire un retour sur nous-même et de ressentir, en conscience, le basculement de la roue de l’année, la rotation de ce grand cycle dans notre vie.
Hier, nous avons consacré notre journée au féminin et à sa prise en compte dans notre vie. Aujourd’hui, profitons des bénédictions liées à la naissance du nouveau soleil et préparons la nouvelle roue solaire à venir. Vous avez dû sans doute en retirer déjà un certain nombre de matériau. Nous allons réaliser un mandala du solstice d’hiver, basé sur les valeurs que nous verrons sur ces douze nuits ; celle d’hier en fait donc partie.
Certains disent que chacune des nuits sacrées équivaut à un des mois de l’année ; je ne l’ai jamais vérifié, mais je tente le test cette année : j’observe l’ambiance et le climat de chaque journée, en prends note et confronterai ces notes au déroulement de chaque mois à venir.
En effet, prenant toutefois pour impulsion cette idée, je vous propose de la transposer avec l’ensemble de valeurs que je vous ai exposé hier en réalisant une peinture. Chaque jour, après avoir examiné comment une de ces valeurs se manifeste dans votre vie et avoir fait un petit bilan, lancez-vous un défi ou prenez une décision pour l’année à venir.
Chaque division de votre mandala portera sur une de ces valeurs et de la décision que vous prenez. Il ne s’agira pas de faire correspondre un des douze mois à venir à cette décision : la croissance intérieure ne se fait pas de façon aussi rigide que cela ; mais, votre mandala constituera un rappel et une manifestation visuelle et artistique de vos décisions. Prenez-le comme un jeu, avec le plus de légèreté qui vous est possible.
Une fois terminé, à l’issue des douze nuits, ce mandala représentera votre tableau de vision pour l’année à venir. Vous pourrez le suspendre au-dessus de votre bureau, ou sur votre frigo, pour l’avoir sous les yeux et vous motiver à réaliser les objectifs de développement que vous vous êtes fixés.
Le renouveau implique la confiance
Si l’on a peur, si l’on ne croit pas en nous-même, on peut difficilement croître et vivre du renouveau ; et, lorsqu’on parvient à croire un petit peu en nous, il n’est pas rare qu’un événement de la vie surgisse et bouscule ce faible édifice intérieur. Beaucoup d’entre nous expérimentent une telle fragilité. Beaucoup d’entre nous se la masque et la masque à son environnement…
Nous vivons dans une société paradoxale où l’on nous assène d’être au top en prenant un thé « machin truc », de nous acheter telle paire de chaussure pour être au mieux de notre avantage, de prendre soin de notre poids et de notre santé, etc… vous voyez aussi bien que moi ce que j’évoque.
Or, aujourd’hui, plus que jamais, une valeur essentielle à développer en nous (et non à l’extérieur en priorité) est la confiance. Traditionnellement, on a plutôt tendance à la concevoir comme la confiance que l’on attribue à une personne, et qu’une personne place en nous. D’un point de vue spirituel, on va aussi traditionnellement placer sa confiance dans l’Univers, ou en Dieu, ou dans des déités, selon nos choix de croyance.
Ces rapports sont toujours d’actualité mais majoritairement tourné vers l’extérieur. Celui qui manque et devient totalement nécessaire maintenant, c’est la confiance en notre être. Une trop petite part de notre éducation la favorise, et ce, à notre dépens. Dommage, car tout changement part de nous-même, dans les tréfonds de notre être.
Qu’est-ce que la confiance en son Être ? Est-ce la certitude que, quoi qu’il se passe, on y arrivera toujours parce qu’on saura développer les outils nécessaires pour affronter toute situation ? Que l’Inconnu, qui nous paraît d’ordinaire sombre et froid, recelle ses promesses de lumière et de chaleur ? Est-ce la confiance dans l’éternité de notre vie et sa reliance avec l’univers ? Est-ce, justement, la confiance en notre lien avec quelque chose de plus grand que nous ? Ne serait-ce pas aussi la confiance que l’obscurité au plus profond de notre vie abrite les germes de vie ?
La confiance en son ÊTRE est peut-être un peu tout ça à la fois…
Où en êtes-vous, aujourd’hui, de la confiance en votre Être ? Comment pouvez-vous la développer ?
En tous cas, pour moi, elle revêt un peu tout ces aspects désormais. La confiance en moi représente encore souvent un saut dans l’inconnu, sombre, où je ne peux rien discerner ; sauf que maintenant, je le fais avec joie en sachant du plus profond de mon être, qu’il en ressortira du bon pour ma vie et ceux qui m’entourent. C’est un peu aussi ce que j’expérimente en vous postant ces douze nuits ; c’est une confiance que je me renouvelle qui soutient ces publications que je n’aurais jamais été en mesure de faire il y a encore quelques petites semaines…
La confiance en soi, en son Être, croît au plus profond de nous, au coeur de l’obscurité. C’est ainsi qu’elle innerve lentement et sûrement les fibres de notre vie. Aujourd’hui, en ce jour de solstice d’hiver, accueillez le jeune soleil en vous et abandonnez-vous à la confiance en votre décision créatrice.
Que vous faut-il pour réaliser votre mandala de solstice d’hiver ?
Il vous faut :
- une grande feuille A3 qui supporte l’aquarelle ; je vous invite à essayer l’aquarelle, même si vous n’en avez jamais fait. C’est une technique de peinture tellement profonde qu’elle nous met en rapport direct avec les eaux de notre intériorité. Mais, votre libre arbitre est le plus important. Si une autre technique graphique vous est davantage familière et confortable pour réaliser ce mandala du solstice d’hiver, utilisez-là.
- pinceau et peinture ; j’utiliserai uniquement ici les couleurs primaires.
- godet d’eau et chiffon.
- un compas
- une règle et un rapporteur éventuellement
- un crayon et une gomme
- tout ce qui vous permet de dessiner votre mandala du solstice d’hiver…
- de quoi écrire dessus
Comme entraînement et comme relaxation, vous pouvez déjà faire la peinture que je publie aujourd’hui même sur Chant des Fées. Si vous êtes en famille, vous pouvez réaliser cette dernière avec les personnes qui vous entourent et ensuite procéder à celle-ci qui vous est plus personnelle.
A l’aide du compas, tracez un grand cercle sur votre feuille A3 ; repérez bien le milieu.
Maintenant, à partir de là, le choix du style vous appartient dès l’instant que votre mandala est divisé en 12 grâce au compas, à la règle. Vous pouvez faire un mandala géométrique si cela a votre faveur, car cela peut être également très artistique. Ou bien vous pouvez lâcher compas et rapporteur pour faire des traits à main levée. C’est ce que j’ai choisi de faire.
Veillez cependant à avoir suffisamment de place pour y marquer ce que vous souhaitez.
Ppour ma part, ce qui se passe intérieurement pour moi en ce moment tend à me faire à nouveau revisiter l’élément feu. C’est, des quatre éléments, celui avec lequel j’ai le plus eu de mal au cours de ma vie (rien d’étonnant à vrai dire au vu de ce qui a jalonné ma vie présente et certaines de mes vies antérieures… de sorcière notamment).
Durant mes années de travail bardique au sein de l’OBOD, j’ai effectué plusieurs pas en avant en étudiant et pratiquant les exercices liés à cet élément. Mais, depuis quelques temps, à la faveur d’un travail intérieur, cet élément a refait surface dans ma vie et m’amène à entamer une nouvelle évolution. J’ai envie que mon soleil ressemble à la fois à une étoile (parce que je sens qu’elle me guide dans l’osbscurité) et à la fois à l’élément feu ; concernant ce dernier, c’est assez fort et notable pour que je donne de la place à cette envie dans ce mandala qui va représenter l’année solaire à venir…
Tout ce qui peut vous amener à créer votre propre mandala significatif – comme ce que je viens de vous décrire – est important et à prendre en compte.
Au crayon, le miens ressemble donc à cela :

Puis, mis en peinture, à cela :

En cours de peinture, la nécessité de faire ressortir l’aspect feu est devenue encore plus impérieuse. Et, finalement, parce que je trouvais que l’élément feu n’était pas assez présent, j’en ai ajouté :

Quand votre mandala est bien sec, vous pouvez commencer à écrire dessus.
Tout d’abord, choisissez un mot clé pour l’année à venir. Pour moi, ce mot est sans conteste : Renouveau. Écrivez ce mot en plein milieu de votre mandala.

Maintenant, revenez sur la journée d’hier : quel sentiment s’est dégagé de votre investigation ? Pouvez-vous lui attribuer un maître-mot ? Ou une courte phrase/affirmation ?
Pour moi, il en ressort la décision renouvelée plus profondément de suivre mon féminin qui m’inspire beaucoup mais que j’hésite encore parfois à suivre, à cause de mes conditionnements le plus souvent maintenant ; des conditionnements dont je ne suis pas forcément toujours consciente et que seul un travail sur moi, une démarche intérieure, me permet de repérer. J’ai longtemps traduit cet état de fait par l’injonction : « J’ose » qui me va comme une moufle… Aujourd’hui, je vais plus loin : je décide de suivre mon féminin. Et je l’inscris sur mon mandala.

Nous reste alors à effectuer la même démarche pour ce jour de solstice d’hiver : qu’est-ce qu’il ressort de vos investigations ? Pouvez-vous libeller un mettre mot ? Ou une courte phrase ? Quand vous l’avez trouvé, inscrivez-le sur votre mandala, dans une deuxième branche.
Pour moi, il ressort très clairement que je n’ai plus à avoir peur de mon feu intérieur et que je peux l’exprimer. Ce qui me permet de me sentir davantage moi-même, plus entière.

Inscrivez vos trouvailles dans votre carnet.
Je vous souhaite un joyeux solstice et on se retrouve demain pour la troisième nuit !
Retrouvez les 12 nuits de l’hiver 2020 :
- Nuit 1 : la nuit des mères
- Nuit 2 : la confiance dans le renouveau du solstice d’hiver
- Nuit 3 : la connaissance de soi
- Nuit 4 : l’authenticité
- Nuit 5 : la responsabilité
- Nuit 6 : le courage
- Nuit 7 : l’éthique
- Nuit 8 : la créativité
- Nuit 9 : mener une vie de valeur
- Nuit 10 : le dialogue et le relationnel
- Nuit 11 : l’éveil à l’environnement
- Nuit 12 : la générosité
Bonjour Monique,
Merci merci pour ces 12 nuits que je suis en train de découvrir depuis quelques jours et que je suis avec retard, mais avec volonté ;)! Je suis en pleine restructuration interne, et ai lu avec beaucoup d’intérêt votre avis sur la formation de l’Obod, qui me tente depuis plusieurs mois depuis que je l’ai découverte. J’attendais d’être prête ;)! Je crois que je le suis presque… Encore un peu de travail sur moi-même pour me ré-ancrer et me ré-aligner, et je me lance. C’est drôle, cela fait des années (plus de 10 ans) que je n’avais pas pensé au druidisme et à Avalon (je rêvais d’être prêtresse d’Avalon à l’époque), à la figure de la sorcière. Et là en cette année, tout m’est revenu en boomerang mois par mois, l’air de dire « on y va, maintenant ? tu as assez erré et mûri en chemin ». Cette période de renouveau est propice … J’ai découvert aussi grâce à votre blog (et vos livres) la laine feutrée, et j’adore. Elle m’ouvre un champ de création infini ! Merci de tout coeur !
Bonsoir Cécile,
Merci beaucoup pour votre commentaire !
Je vous souhaite beaucoup de plaisir tant dans votre cheminement spirituel que dans la laine feutrée ! (yesss ! une nouelle addicte !!!)
Au plaisir de vous lire 🙂