Les araignées des champs
Voilà plusieurs années que nous observons les araignées des champs. Nous en avons découvert une fascinante : l’argiope fasciée.
L’argiope fasciée
Les Argiopes Fasciées sont une découverte récente pour nous. En effet, depuis quelques temps, nous observons avec intérêt un phénomène de grande ampleur dans notre champs : la présence en grand nombre de plusieurs variétés d’araignées des champs et notamment la très impressionnante Argiope fasciée, ou encore Argiope Bruennichi. Cette araignée qui a souvent fasciné possède de très nombreux noms, notamment celui d’Epeire fasciée, puisqu’elle fait partie de la famille des Epeires.
Nous en avons des dizaines dans notre champs et le moment est particulièrement intéressant car elles pondent leurs oeufs dans le magnifique cocon en forme de montgolfière que cette araignée construit.
Les mâles sont beaucoup plus petits (dymorphisme sexuel) et meurent après l’accouplement ; il sont ensuite dévorés par la femelle.
Leurs toiles sont très caractéristiques ; on y trouve un zigzag (plusieurs théories se confrontent concernant l’utilité de ce zigzag).
Comme prestance et comme coloration, l’Épeire fasciée est la plus belle des aranéides du Midi. Sur son gros ventre, puissant entrepôt de soie presque du volume d’une noisette, alternent les écharpes jaunes, argentées et noires qui lui ont valu la dénomination de fasciée. Autour de cet opulent abdomen, longuement rayonnent les huit pattes, annelées de pâle et de brun.
Toute menue proie lui est bonne. Aussi, à la seule condition de trouver des appuis pour son filet, s’établit-elle partout où bondit le Criquet, où voltige le papillon, où plane le diptère, où danse la Libellule. D’habitude, à cause de l’abondance du gibier, c’est en travers d’un ruisselet, d’une rive à l’autre, parmi les joncs, qu’elle ourdit sa toile. Elle la tend aussi, mais avec moins d’assiduité, dans les taillis de chênes verts, sur les coteaux à maigres pelouses, aimées des acridiens.
Son engin de chasse est une grande nappe verticale dont le périmètre, variable suivant la disposition des lieux, se rattache aux rameaux du voisinage par de multiples amarres. La structure en est celle qu’adoptent les autres aranéides manufacturières de toiles. D’un point central rayonnent des fils rectilignes, équidistants. Sur cette charpente court, en manière de croisillons, un fil spiral continu qui va du centre à la circonférence. C’est magnifique d’ampleur et de régularité.
Dans la partie inférieure de la nappe descend, à partir du centre, un large ruban opaque, disposé en zigzag à travers les rayons. C’est la marque de fabrique de l’Epeire. On dirait le paraphe d’un artiste signant, son ouvrage. Fecit une telle, semble dire l’aranéide en donnant le dernier coup de navette à sa toile
Souvenirs entomologiques, Jean-Henri FABRE, 1903, VIIIème Série, Chapitre 22.
© 2012 Photos Monique Tedeschi
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Pourquoi l’étude de la nature ?
On peut mettre à profit l’étude de la nature en lien avec un conte comme celui de La Vieille Femme et l’Araignée.
Observer la nature avec attention, c’est apprendre à voir au-delà des apparences, à ressentir le fil délicat qui relie tous les êtres vivants. Pour l’enfant — et même pour l’adulte — s’éveiller à la vie d’une araignée, d’un insecte ou d’un brin d’herbe, c’est cultiver une posture d’émerveillement et de respect. C’est entrer doucement dans une éthique du vivant, non par devoir moral, mais par lien sensible. En découvrant les rythmes, les habitudes, l’ingéniosité de ces petites créatures, on apprend à aimer sans hiérarchie, à comprendre que toute vie a sa place et sa raison d’être. Une base précieuse pour un développement harmonieux, empreint de douceur et de responsabilité.
Wouah! elles sont jolies (enfin dehors parce que dans la maison je trouverais ça horrible!! ) Nous en avions une en vacances qui filait chaque nuit sa toile entre le mobil-home et notre véhicule. Et chaque jour il nous fallait casser son travail… Et nous en avons une dans la cabane (désertée) des enfants depuis plus de 2 semaines, elle refait également sa toile au même endroit sans relâche. Loulou était très intrigué parce qu’elle avait attrapé une guêpe, il pensait que cette dernière aurait piqué l’araignée!
Je me félicite également que cette beauté préfère le champs à la maison :-s surtout au regard du nombre d’argiopes qu’il y a dans notre champs !
Bon retour parmi nous !
Comme c’est intéressant… J’adore cet apprentissage de la nature.
Merci pour ce partage!
De rien Sylvie !
Il y a bien longtemps que je ne suis pas allée faire un tour par chez toi ; je manque de temps 🙁
Contente de te lire Monique !
Nous les avons nous aussi remarquées ces belles araignées dans notre terrain mais ne les avons pas étudiées ! Tes photos sont superbes !!!
Merci Sab ! Au plaisir de te lire 🙂