Affronter ses peurs
Ma rencontre avec le druidisme « Faites chaque jour quelque chose qui vous fait peur »
Eleanor Roosevelt
Mettre en ligne un site comme la Clairière au Pommier est un choix très longuement réfléchi, qui, pourtant, me demande un effort conséquent mais lui aussi murement pesé : faire un pas de plus dans la réappropriation de ma souveraineté d’être. Comme tout engagement de vie, il nécessite de faire face à ses peurs… Je respire bien profondément… Allons-y pour un tout premier article de présentation générale !
Comme je le disais dans ma page A propos, la Clairière au Pommier portera simplement sur le partage de mon expérience directe autour de ma pratique spirituelle.
Parmi celle-ci, une de mes études au long cours concerne le druidisme.
Ce qui m’intéresse, c’est de montrer comment cette spiritualité revivifiée et réactualisée peut nous accompagner dans la traversée de notre époque si troublée. Pour moi, la religion et la spiritualité n’ont de sens que si elles nous permettent des prises de conscience pour notre bien et celui de toutes les formes de vie : terre, animaux, plantes, êtres humains, mais aussi tous les êtres des mondes subtils.
La Clairière au Pommier n’est donc pas un énième blog druidique sur les mythes, déités, outils, querelles, défis, et autres thèmes récurrents du monde druidique
Quel druidisme à la Clairière au Pommier ?
Je ne cherche pas à reconstruire un druidisme antique qui, de toutes les manières, n’existera jamais plus. Comme tout apprenti druide, j’étudie les mythes anciens et ceux-ci m’inspirent au regard de ce que je vis aujourd’hui, dans le monde d’aujourd’hui. J’y trouve une sagesse vivante, qui m’aide à changer mon coeur et à me développer face aux inévitables défis de la vie.
Mais le druidisme que je pratique s’enracine dans le ici et maintenant ; c’est ici et maintenant qu’il fait partie de mon coeur, me permet de mieux vivre, de toujours évoluer, et d’opérer en moi les changements qui me permettent de devenir toujours plus humaine. Ce qui a pour première conséquence que je me sens libre de créer avec et dans mon cheminement druidique.
Pour moi, il n’y a aucun intérêt à pratiquer une religion ou une spiritualité, quelle qu’elle soit, si elle ne nous permet pas de faire face aux changements de l’être au cours des âges, aux défis de son temps, aux nécessités d’évoluer intérieurement, et ce dans une démarche toujours plus humaniste. Par conséquent, elle n’a non plus aucun intérêt, toujours à mes yeux, si elle n’apporte aucun mieux vivre, tant sur un plan individuel que sur un plan communautaire. Il y a, à n’en point douter chez moi, une démarche active en ce sens.
Ce en quoi j’ai été amplement satisfaite par le druidisme humaniste et pacifiste de l’OBOD qui met beaucoup l’accent sur la vie intérieure, un domaine passablement effrayant pour le Français qui pense encore souvent qu’il faut être fou pour entamer une thérapie, alors que c’est un chemin de conscience extraordinaire, indissociable d’un cheminement spirituel ou religieux. Notre éducation traditionnelle met très peu l’accent sur l’apprentissage de la vie intérieure. Pour toutes ces raisons, les qualités du druidisme de l’OBOD m’ont séduite.
En outre, j’aime les enseignements ouverts, non cloisonnés ; le fanatisme et le normativisme font beaucoup de mal, souvent insidieusement. Ce sont des chemins que j’ai délaissés depuis longtemps, d’autant que je suis très atypique, notamment en tant que personne autiste Asperger. Ceci explique que je n’ai aucune hésitation à également aller voir dans d’autres traditions comment elles fonctionnent et sur quoi elles reposent ; l’enrichissement est toujours présent. Là aussi, j’apprécie beaucoup le druidisme de l’OBOD qui ne craint pas les chemins druidiques empruntant qui, à une expérience sorcière ou zen, qui à une expérience du christianisme ou du shamanisme, qui à une expérience du yoga ou du Qi gong, et ainsi de suite.
Pour moi, le chemin de vie est expérientiel : il est donc propre à chacun et personne ne peut s’épanouir en cherchant à coller à des moules extérieurs à soi-même. C’est pourquoi les propres fondements de ma démarche inspirent énormément ma vision du druidisme. Ma propre pratique spirituelle est ainsi basée sur le druidisme et la tradition avalonienne, mais est aussi régulièrement nourrie par la magie des campagnes, le shamanisme, le bouddhisme soka que j’ai pratiqué durant vingt ans, ou par la religion et la mythologie nordique du fait d’une partie de mes racines… Je suis cet être fait de nombreux confluents ; le jour où je me suis ainsi acceptée, j’ai commencé à me sentir libre d’être moi-même…Ma rencontre avec le druidisme
Ma rencontre avec le druidisme
J’ai rencontré le druidisme au cours de l’année 2000 ; après quelques années de premières expériences qui furent complexes mais formatrices, je suis devenue membre de l’OBOD en 2008.
J’y ai trouvé un druidisme qui me parlait profondément : basé sur la paix en soit et avec toutes les formes de vie, sur la construction d’un druidisme personnel qui nous correspondent profondément intérieurement, et non sur l’adhésion aveugle à un moule normatif.
Voilà ce qui était primordial pour moi. Ma perception du druidisme est unique, car attachée uniquement à la confrontation entre mon étude sous le mentorat de l’OBOD, l’authenticité de ma démarche, mes évolutions et l’expérimentation directe de ma foi druidique.
Je suis une pratiquante solitaire et, bien que cela soit parfois difficile, c’est le chemin qui me convient le plus et garantit l’épanouissement qui s’est exprimé au fur et à mesure de mon cheminement, ce qui est parfaitement respecté au sein de l’OBOD.
Druidisme et patriarcat
En tant que femme – et femme d’un certain âge – je suis aussi très sensible aux structures patriarcales qui ont profondément atteint nos mentalités, nos structures intérieures et extérieures en raison de plusieurs siècles d’imprégnation. Le druidisme n’est pas une exception ; on peut encore en vivre les scories ici ou là. Le patriarcat a profondément nuit au féminin, aux enfants, et a assis également sa domination sur la Nature et tous les êtres qui la composent.
Ce qu’on appelle le Féminin sacré, ainsi que la réhabilitation et la protection de l’enfance (inséparable du premier) ont été deux domaines d’approfondissements très importants pour moi. Le second axe a été largement développé sur mon site Chant des Fées et je n’en parlerai ici que de manière plus annexe.
Mon amour de la nature et de toutes les formes de vie animales et végétales transparaîtra inévitablement sur tout le blog tant il est une respiration quotidienne pour moi, et ce, depuis toute petite.
Le FémDruidisme et droits de la personneinin sacré sera bien plus développé sur ce site, notamment au travers de ma démarche avalonienne (mais pas que) qui remonte à l’année 2000 et a suscité en moi de nombreuses réflexions et remises en question. Je serais donc amenée à parler ici d’un druidisme avalonien.
Druidisme et droits de la personne
Par ailleurs, je dois mentionner une chose qui caractérise le druidisme de la Clairière au Pommier : il est éminemment basé sur le respect des libertés fondamentales attachées à la personne humaine ou non humaine. Des études en droit suivie d’une longue thèse en science politiques ont été des axes importants dans ma vie parce qu’elles éclairaient ma recherche d’éthique. Même si je ne travaille pas dans ces domaines, cette éthique demeurent une constante dans ma vie. Je suis profondément attachée à la liberté de conscience et de religion, au respect des droits de l’être humain et de la personne non humaine.
Avant d’être des pratiquants du druidisme, nous sommes des êtres humains, auxquels sont attachés des droits et des obligations.
Druidisme et groupe
Au regard de ces grandes tendances qui me caractérisent, il en résulte un engagement de ma part en faveur de structure non verticales mais horizontales, où la parole et la liberté de chacun est sacrée, où personne n’est le chef de personne. Je crois profondément que toutes les structures traditionnelles doivent évoluer en ce sens. Ma vision ici a été largement inspirée par ma remise en question de la parentalité traditionnelle qui m’a amené à réfléchir sur les structures paternalistes. Si rassemblements il y aura un jour au sein de cette clairière, un tel esprit présidera à ceux-ci.
Je terminerai avec un dernier élément qui me tient à coeur et découle de tout ce que je viens de vous exposer : je ne cherche à convaincre personne, je ne cherche pas à recruter « pour ma paroisse » ; libre à vous d’aimer ou pas ce que je partage ici ; dans tous les cas, je sais déjà que ce partage touchera – ou dérangera – parce que je suis loin d’être la seule à avoir repoussé les barreaux d’une prison étriquée, et que, inévitablement, certaines personnes seront nourries par ces pages.
Voici donc les grandes branches du pommier de la Clairière dans laquelle je suis pour le moment foncièrement engagée et qui pourrait s’intituler : « Clairière au Pommier – Druidisme vivant au XXIès : un rien décalé, libre et atypique ! »
Mon unique motivation est de faire ma part du colibri.
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