Halloween et Samain
A quoi peuvent ressembler Halloween et Samain dans le cadre de festivals célébrés en famille ? halloween et samain halloween et samain halloween et samain halloween et samain halloween et samain halloween et samain
« Les bois gémissent sous les tourments
que leur claque la pluie, que leur siffle le vent,
les bois gémissent, et les feuilles meurtries
tournoient et tombent lentement.
Les maisons du village tapies au coin du bois
se groupent et se pressent
pour résister au vent qui frôle la terre
et vient en ricanant
tordre les fumées bleues des cheminées craintives.
Rémi Bourgerie«
(Petite poupée en laine feutrée par Gwendolyne)
Samain est un des grands portails de l’année celte ; il marque l’entrée dans la grande saison de l’obscurité. Autour de nous, dans la nature, tout est en train de mourir et de se décomposer, préparant ainsi le terreau d’une future germination. Nous plongeons dans l’obscurité tout comme la graine se tapie sous les feuilles tombées des arbres, à l’abri de la lumière, resserrée sur ses forces vives. Nos ancêtres, qui étaient encore très connectés aux grands cycles de la vie, savaient que nous ne sommes pas différents de cette petite graine, à l’instar de l’embryon qui se développe dans la chaude obscurité du ventre maternel. C’est ainsi que la Samain était considérée comme étant la nouvelle année.
Mourir pour renaître, la Mort n’étant que le milieu de la Vie. C’est en ce sens que les Ancêtres (et les morts) sont honorés à cette époque de l’année ; mais point de peur de la mort, point de peur des spectres : tout cela n’est qu’une déperdition au cours des siècles passées de l’antique croyance de nos ancêtres Celtes. Il en a résulté Halloween dont il ne reste plus grand chose chez nous si ce n’est le souvenir des Anciens qui se rappellent les gros navets creusés et illuminés de leur enfance… Mais combien le savent parmi ceux qui râlent que l’Halloween est une fête venue d’outre-atlantique avec son cortège de bonbons bien chimiques ?
C’est le temps de se régaler avec les citrouilles et autres potirons et pourquoi pas de les illuminer ? Mais aussi de les peindre à l’aquarelle tout en écoutant une jolie histoire qui s’appelait La citrouille généreuse (trouvée sur le forum A la maison selon Steiner)
Nous nous sommes délectés de soupe au potiron et nous avons pris du bon temps pendant cinq jours, tandis que la tempête soufflait dehors.
Nous nous sommes contés une légende de saison à la lueur des bougies :
Et puis, pour que mes filles se tiennent bien au chaud afin de bien grandir, une paire de jambière à chacune, l’une en mérinos, l’autre en mohair.
Avec un joli point de torsade, très facile à réalisé (modèle de chez Drops Design, c’est un modèle adulte, mais mes filles sont très grandes et j’ai tricoté la plus petite taille) :
Bien sûr, pendant ces quelques jours de repos, quelques chevaux ont été peints ! 😉
Je vous laisse sur cette très jolie citrouille creusée par mon amie Elizabeth chez qui et avec qui nous avons passé un très bon Halloween !
D’autres articles sur Chant des Fées pour un Halloween alternatif :
- Histoire pour Halloween : Le petit lutin
- Verset et jeu de doigts pour Halloween
- Halloween, le 11 et le 12
- Célébrer la Samain
Merci Monique pour cette évocation sur Samain que nous avons étudié aussi ici avec les enfants. Cela me parle d’autant plus qu’en cette période j’hiberne depuis deux mois un nouvel embryon!
Tes photos sont très parlantes et j’aime beaucoup ton petit texte que je vais reprendre lundi en cours…
Sab, quelle belle nouvelle ! Félicitations !
Heureuse, toujours, de te croiser, ici ou là !
Merci beaucoup ! Au plaisir…
L’aquarelle avec les cinq chevaux est splendide !
Je vais transmettre à son auteure, elle va être ravie, surtout que ça vient de toi et qu’elle adore ce que tu peints 🙂
Je suis Breton et pour moi, cette fête a tout son sens. Halloween, son avatar américain, ne me laisse pas indifférent, forcément. Utile de rappeler l’ignorance crasse du peuple français en général sur ce thème. Mais quand on voit comment l’Histoire est enseignée, à coups d’omissions, de contre-vérités et de mensonges et autres interprétations à l’aune de l’avis des vainqueurs historiques, je n’en suis guère étonné. Mon père m’a tellement parlé de l’obligation faite, sous peine de punition, de NE parler QUE français à l’école. Il a ainsi perdu les liens avec sa langue maternelle. Ma mère non ! C’est aussi ça l’égalité quand elle devient égalitariste : le nivellement vers la médiocrité et l’uniformisation culturelle.
J’adore parcourir ces articles qui me rappellent malgré eux combien la culture française et moi, ça fait deux au + intime de moi.
Chère Monique,
Second com’ sur cette article ! Votre texte m’a d’autant touché qu’il fait un heureux écho à un article que j’ai publié l’an dernier sur le mois de novembre qui est un laps de temps spécial dans ma vie chaque année. En voici le lien :
http://lobservatoireducoeur.over-blog.fr/article-a-chaque-mois-de-novembre-112062627.html
Chaque mois de novembre, je rentre dans une nouvelle année intérieure. En fait, le 1er novembre est mon 1er jour de l’an nouveau deux mois avant janvier. C’est ainsi. Réminiscences karmiques, sans doute (je suis bouddhiste). Si je suis né et que j’ai vécu longtemps en Bretagne, ce n’est pas un hasard.
PS : j’ai mis votre blog dans mes favoris google et sur mon propre blog francophone sur Overblog (j’en ai un autre en anglais sur Blogger)