Classe 4 Premier bloc d’arithmétique

par | Nov 26, 2013 | Moyennes classes | 12 commentaires

Premier bloc d’arithmétique

Notre premier bloc d’arithmétique se termine. Il a consisté en une révision générale des notions introduites l’an dernier, ainsi que de l’introduction de quelques nouveautés, comme les fractions.

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Cette année, en arithmétique, j’ai opté pour le fait de suivre les cours des Frères Lyons dans la mesure où, non seulement, je voulais m’économiser un peu de travail en me facilitant la tâche, mais aussi parce que je sentais que j’avais encore trop peu confiance en moi concernant l’arithmétique.

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Bien m’en a pris ! Leurs cours sont excellents, bien amenés, simples et favorisent la construction d’un raisonnement mathématique par l’enfant en respectant grandement ses propres solutions (on peut lire avec grand intérêt les quelques pages de leur site).

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Je connais des tas de parents, tout particulièrement de mamans, qui se font beaucoup de soucis sur le fait d’accompagner leurs enfants dans le domaine mathématique. Et, vraiment, je le comprends parfaitement bien, étant passée par là.

C’est que nous sommes nombreux à croire que les mathématiques sont terribles et qu’elles nous sont complètement étrangères même à un petit niveau. C’est pourquoi j’aimerais un peu vous parler de mon propre parcours en la matière.

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J’ai été une enfant particulièrement accablée par les mathématiques ; je ne comprenais rien, ou très peu et, en grandissant, d’incompréhensions en humiliations subies de la part des profs et des élèves, mon sentiment d’incompréhension s’est mué en la croyance que, en tout état de cause, j’étais trop stupide pour comprendre quoi que ce soit en mathématiques.

A l’âge adulte, je pensais plus sobrement la plupart du temps qu’il y a des gens matheux d’un côté, qui ont la chance de tout comprendre, et de l’autre, il y a les personnes comme moi qui, quoi qu’elles fassent, ne digéreront jamais un processus mathématique.

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Lorsqu’il s’est agi pour moi d’introduire les mathématiques dans l’instruction de nos filles, j’ai eu très peur.

D’une part, une cancre de mon acabit – eh oui, car les complexes que l’on se forge à l’école étant petit ont vraiment la dent dure – ne pouvait pas apprendre quoi que ce soit à un enfant, mais d’autre part, il me fallait trouver une bonne méthode, c’est-à-dire une méthode que je comprendrais et qui préserverait le beau potentiel de mes enfants tout en les aidant à avoir confiance en elles ; rien que cela était un défi un peu surhumain pour moi.

Voilà l’état d’esprit dans lequel j’étais à l’aube des six ans de nos filles, complètement paralysée par ce que je considère être un traumatisme vécu.

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Heureusement, j’ai rencontré très vite la pédagogie Steiner et j’ai découvert une autre manière d’aborder les mathématiques et de les présenter aux enfants. Mais cela ne permettait pas pour autant que je sois opérationnelle très rapidement.

Chaque année, durant les trois premières années officiellement contrôlée de notre instruction en famille, j’ai livré un combat avec moi-même pour me faire confiance et apprendre les bases qui  m’ont manquées, notamment parce qu’elles ne m’ont pas été présentées de manière à ce que je puisse les assimiler.

Chaque année, j’ai dû aussi faire un effort important pour intégrer un peu plus l’esprit de la pédagogie Waldorf afin de le transmettre à nos filles. Oh, et puis, sur ce chemin, j’ai été aidée par une douce amie matheuse qui m’a beaucoup encouragée et guidée, ce dont je lui suis à jamais très reconnaissante 🙂 .

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Toutefois, ces efforts ont vraiment été difficiles et par moment douloureux ; j’ai cru, plus d’une fois, que je n’y arriverais pas.

Néanmoins, quand je vois que nos petites filles abordent chaque notion mathématique avec gaieté et entrain (même si elles râlent parfois un peu, rien que pour le plaisir de râler, mi figue mi raisin, le rire prêt à décoller de leurs lèvres), je me félicite de tous ces efforts.

Qui plus est, quand je constate à quel point j’ai gagné en confiance en moi et récupérer des compétences dont je me croyais privées à vie, je me félicite doublement et je m’encourage à persévérer.

Et je comprends d’autant plus qu’on dit dans le milieu de la pédagogie Steiner que celle-ci est thérapeutique pour l’enfant comme pour le parent. Je le vis en moi-même ; grâce à elle, j’ai pu me réparer.

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Alors, vous me direz, quel rapport entre la pédagogie Waldorf et les cours des Frères Lyons ? En tant que tel aucun. Cependant, leurs cours sont vraiment intelligents ; l’enfant en est l’acteur principal et, grâce aux jeux et aux manipulations très concrètes et très simples, il trouve ses solutions pour résoudre un problème.

Comme c’est lui qui a élaboré la solution, point n’est besoin de lui faire répéter le même exercice des tas et des tas de fois : il peut tout simplement le refaire de lui-même. Ce qui n’est vraiment pas éloigné de l’esprit de la pédagogie Steiner dans lequel on calque les apprentissages fondamentaux sur l’évolution qu’ils ont eus au sein de l’Humanité ; mais aussi esprit d’une pédagogie particulière dans laquelle on s’attache à semer, à certains moments idoines, les graines qui deviendront de belles plantes lorsque le moment sera venu.

Il ne restait plus qu’à le traiter de manière plus « Waldorf » –  oui, on peut le faire 🙂 – ce que je vous montre en photos depuis le début de l’article.

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J’ai terminé le bloc en introduisant les fractions ; je me souviens très bien les avoir faites étant enfant mais n’y avoir strictement rien compris…  J’appréhendais beaucoup de les faire avec nos filles.

Quel bonheur, quelle surprise, de découvrir que les fractions sont introduites par une histoire (comme en pédagogie Steiner) et que les concepts sont amenés si simplement par les manipulations les plus riches de bon sens qui soit, ce qui est très ludique !

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Alors, j’espère par ces quelques paragraphes sur l’arithmétique en encourager plus d’un/d’une à affronter leurs démons des maths, à utiliser ces cours et à ne pas hésiter à les rendre esthétique, aspect cher à la pédagogie Steiner. arithmétique arithmétique arithmétique arithmétique arithmétique arithmétique arithmétique arithmétique arithmétique

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12 Commentaires

  1. Kristine Lacoste via Facebook

    ça donne envie d’en être déjà là tellement c’est bien présenté!! 🙂 vous avez toutes 3 fait un beau travail!!

  2. Ade Moonshadow via Facebook

    oui ça fait grandement envie !!! Mais je manque terriblement de confiance en moi, j’ai trop peur des jugement et je serais seule pour me lancer …

  3. Luna

    Bravo! 🙂
    Quel beau travail…
    Je me rappelle très bien des maths à l’école, debout devant le tableau avec tout bloqué dans la tête, le vide total sous les cris de la prof et les ricanements de certains élèves…

    Et… quel chat magnifique!!

  4. Monique

    Merci Luna !
    Hmm, le fameux souvenir, je vois bien de quoi tu parles ! Inoubliable, n’est-ce pas !?
    Notre Siamois est un chat très spécial, au caractère bien trempé 😉

  5. elo et compagnie

    ces cahiers sont si beaux que ça donne envie de faire des maths!!! et même les chats tombent sous le charme!!!
    du coup, nous aussi on va se lancer, grace aux Frères Lyons. les cours donnent un cadre très rassurant, effectivement.
    merci pour ce partage!

  6. Marie

    Quels beaux cahiers ! Et quelle belle réussite dans la reconquête des maths 🙂
    Je suis formidablement heureuse que l’instruction en famille puisse permettre à des personnes en délicatesse avec cette matière de retrouver le sens qu’elle avait perdu par l’incapacité des enseignants à voir, au-delà des capacités à l’abstraction, la beauté de ce langage universel qui se re-trouve dans la mémoire atavique de chaque humain lorsqu’on lui permet d’émerger naturellement.

  7. isabelle

    Je découvre tes derniers articles et je suis épatée du beau travail que tes filles réalisent avec toi. Cette année j’ai un peu mis de côté les maths waldorf avec ma grande et j’utilise les manuels singapour mais c’est difficile pour elle et pour moi….j’ai peu de temps pour lui préparer des choses sympa en maths et bcp de blocages. Ton article m’encourage à reprendre un peu les reine….

    J’aime bcp aussi votre table des saisons

    • Monique

      Je t’envoie plein de courage Isabelle ; je suis sûre que tu as beaucoup à gagner, en terme de guérison, à persévérer.
      Avec toute mon amitié,
      Monique

  8. Antoine

    Bonjour Monique,
    Après un passage furtif sur la première version de ton blog, je prends un peu plus de temps à parcourir cette version-ci :
    Très aboutie, très belle, et avec des contenus magnifiques et instructifs :-).
    Bravo aux filles et à toi.. ainsi qu’à leur Papa pour la mise en page et en ligne.
    Je suis bien loin d’un parcours exhaustif, mais l’envie est grande d’y revenir.
    Ton article sur les mathématiques et ton adaptation des cours des frères Lyons m’a beaucoup plu, y compris dans tes articulations personnelles.
    J’en profite pour déposer ici une confidence : Si je commente ici, c’est que les dessins et couleurs des écritures de tes filles, tes explications et les commentaires à suivre m’ont rappelé combien enfant j’avais été en difficulté avec l’orthographe.
    Jusqu’à un certain point (en France) les enseignants ferment les yeux sur une écriture pleine de fautes quand les résultats en mathématiques sont bons… Ce fut mon cas ;-).
    Pour autant, j’ai toujours été très mal à l’aise de devoir aller au tableau pour y écrire, chercher des synonymes dont l’orthographe était connue et rougir de honte quand l’opération était impossible car dictée !
    Assurément, dessiner les lettres, les colorier pour s’approprier leur ordre et leur redoublement ou leur isolement aurait été du meilleur. Mon immaturité orthographique de l’époque et peut être les pédagogies de l’Education Nationale ne m’ont permis que très tard de prendre goût à la littérature et à l’écriture.
    Aussi, je comprends bien l’idée de germination et de cancre ;-).
    Avec toute mon amitié.
    Antoine

    • Monique

      Coucou Antoine ! Je trouve très très intéressant d’avoir le point de vue de quelqu’un de doué en mathématiques ; on s’imagine souvent plus que le calvaire est pour ceux qui ne parviennent pas à prendre le train des maths, et on en oublie que l’inverse peut être vrai également. Il y a beaucoup à méditer sur tout ceci !

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