Le « cercle » est parfois un mystère pour les arrivants dans la pédagogie Steiner ; c’est pourquoi il est toujours utile d’avoir un exemple de cercle.

J’ai très peu d’articles relatifs au cercle sur Chant des Fées. Vous ne trouverez que celui-ci : Le temps du cercle, décembre 2010 qui relate ce que nous faisions à cette époque avec mes filles. Par contre, dans mon livre La pédagogie Steiner-Waldorf à la maison, j’ai pris soin de vous le décrire plus précisément (pages 67/68).

Cependant, je pense qu’il existe bien des manières de faire un cercle, dépendant de l’enseignant et des enfants dont il s’occupe.

Voici un exemple de cercle pour la classe 2, tel que Torin Finser – dont je vous ai présenté le livre « School as a journey »  il y a quelques semaines – le pratique.

Un exemple de cercle pour la classe 2

Avec son humour habituel, Torin Finser décrit ses interrogations face à des élèves de seconde classe qu’il ne reconnaît plus (je vous rappelle qu’il était professeur de classe des mêmes élèves pour huit années consécutives).

Les timides élèves de première classe s’étaient transformés en élèves perpétuellement en mouvement, semblant vivre dans les extrêmes !

Soit, les élèves devaient changer, soit il devait lui-même changer, ce qui lui apparu comme la solution la plus efficiente ! Il se dit alors que si ils veulent bouger, ils vont bouger !

Il commence alors par intensifier le travail du cercle du matin ; les élèves vont :

• taper du pied et frapper des mains en travaillant les nombres
• marcher autour de la pièce comme des gnomes et des gobelins
• galoper comme des chevaux
• faire des va-et-vient en chantant.

Les compétences de base telles que l’épellation, la lecture, l’arithmétique ont été pratiquées en frappant des mains et en faisant des mouvements.

Chaque enfant portant une lettre, ils ont cherché des nouveaux mots qui apparaissaient magiquement au gré des déplacements des enfants (difficile quand on est en IEF, mais avec un groupe d’enfants, ce doit être très chouette !)

Côté arithmétique, ils ont continué le travail de la classe 1 en approfondissant les différents schémas de nombre et l’apprentissage des tables de multiplication.

Toutes ces activités sont destinées à solliciter la volonté de l’enfant, l’engageant dans le mouvement avec ses membres et ses sens. Ainsi, l’organisme en entier est stimulé plutôt que seulement le cerveau ; une plus grande connexion avec le matériel d’étude est ainsi réalisée et la mémoire à long terme est entraînée.

« Plutôt que de nourrir de force les enfants avec la mémoire à court terme, je trouvais que le temps imparti à notre cercle à ce moment nous permettait d’apprendre d’une manière bien plus économique que si nous l’avions sauté : le temps du cercle nous rendait plus efficient. Les enfants retenaient plus parce qu’ils étaient actifs dans le processus d’apprentissage. Ils retenaient les chiffres parce que les tables étaient maintenant une partie de leur être en entier« . (page 31)

J’espère que cet exemple de cercle vous inspirera !

(Crédit photo : Lillabay sur Pixabay)